lundi 9 mars 2009

i don't even know what to begin with.

Une routine s'était rapidement installée. Tu m'avais dit que tu n'étais pas du genre à partager ton café matinal avec n'importe qui, et pourtant j'étais là chaque matin pour le petit déjeuner. Souvent, je croisais ton regard brumeux, tes cheveux étaient parfaitement emmêlés et tu croisais et décroisais, comme pour t'étirer, tes deux jambes maigres et palottes de fille des villes. Tu parlais peu, alors je parlais peu aussi et je me contentais de te regarder, et ces instants précieux, avant que tu te déguises pour les cours, sous un tas de vêtements qui ne te ressemblait pas vraiment, sans pour autant te défigurer et autres tentatives pour te peigner, je les chérissais : je sentais bien qu'ils m'étaient réservés et c'était l'intimité que je préfèrais. Ces après midis où, penchant ma tête sur le côté, je cognais ta tempe tiède : on passait plusieurs heures assis l'un à côté de l'autre à lire, et, parfois on se frôlait du bout des pieds, parfois, on était si absorbés par notre lecture qu'on en oubliait presque la présence de l'autre et c'est avec surprise que je sentais la chaleur de ta peau contre la mienne.

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