vendredi 21 novembre 2008

Et ce matin en amphi quand celui qu'on appellera, pour préserver son identité Monsieur M., raconte son mépris pour Kant, son amour pour Habermas, je me demande si ça passe les réflexions existentielles, si un jour moi aussi je porterai une bague à un certain doigt et cesserait de me poser quotidiennement la question : et d'où vient il ce monde, et comment, de quel droit, par quelle instance nous voilà autorisées à le comprendre, à émettre le moindre concept, est ce que je saurai prendre ça totalement à la légère, est ce qu'on en sort, de cette foutu question de l'origine des représentations, comment a t'il fait lui ? Et est ce que la petite fille que j'appellerai Alice ou Agathe elle se posera les mêmes questions, et, surtout est ce qu'un jour, un jugement de tes parents sur toi, ta personnalité ou ce que tu fais, cesses de te faire mal comme une bonne gifle ou un couteau enfoncé droit là où il faut, toujours la même violence, toujours la même douleur parfaitement inutile, alors, quand tu me dis et soutiens "tu dis toi, tu es comme ça", que je te réponds "non pas vraiment" "ah si quand même, c'est ta personnalité", et bien c'est sans doute triste, mais moi j'ai les larmes aux yeux. Je peux pas les ouvrir tes putains de yeux pour toi tu vois ? J'aimerai te dire que je comprends pas pourquoi tu le fais, sinon pour me rappeler que t'es "meilleur que moi", plus valable, plus valeureux, et je me dis finalement c'est peut être le job des parents, commettre des jugements pareils, alors tant pis, c'est le jeu.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est juste tellement lucide. je pense sincèrement que t'es belle dedans, y a qu'à lire tes mots.
et puis fuckfuckfuck, hein !

bisous !!

-f a dit…

thx ! t'es AWESOME. Merci...